Vote favorable de l’Unaf au CSE sur le programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVARS)
L’Unaf, représentée par Marie-Chantal Lardière, administratrice et présidente du département "Education - Jeunesse", était présente au Conseil supérieur de l’Education (CSE) le 29 janvier dernier. La présentation d'une nouvelle version du programme d’éducation relationnelle affective et sexuelle (EVARS) figurait à l'ordre du jour. L'Unaf a voté en faveur de ce programme mais regrette certaines modifications faites par la ministre à l’issue de ce CSE.
Le CSE s’est tenu en présence de la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne. Au cours de cette séance, le programme d’éducation relationnelle affective et sexuelle (EVARS) a été présenté dans une version différente de celle présentée en commission spécialisée du CSE en décembre dernier.
Pour mémoire, l’Unaf avait été auditionnée par le Conseil supérieur des programmes en décembre 2023, en amont de l’écriture d’un pré-programme.
L’Unaf est favorable à ce que des séances d’éducation relationnelle, affective et sexuelle soient délivrées chaque année au sein des écoles, collèges et lycées. La mise en œuvre de 3 séances par an et par âge du CP à la terminale instaurée par la loi du 4 juillet 2001 n’est pas suffisamment appliquée. Les enfants devraient ainsi avoir 36 séances sur leur scolarité et ils n’en ont en moyenne que 3,2.
Pour l’Unaf, ce programme est très progressif et il a le mérite de classer par âge et par classe ce qui doit être abordé chaque année, lors des trois séances annuelles, garantissant ainsi une certaine adaptation à la maturité des élèves. Ceci est de nature à apporter des garde fous par rapport au dispositif actuel.
L’Unaf, qui s’était exprimée en décembre 2024 concernant la première version du programme, a constaté avec satisfaction que certaines de ses remarques ont été prises en compte : notamment l’information des parents sur « la tenue et le contenu des séances obligatoires » et la suppression de la qualification de certaines familles comme étant « stéréotypées ».
Le programme définitif présenté au CSE a fait l’objet de très nombreux amendements de la part des membres du CSE . Ils ont voté en grande majorité en faveur de ce programme (60 pour dont l’Unaf, 0 contre, 7 abstentions et 6 refus de vote)
Cependant, du fait d’une forte contestation de la part des syndicats d’enseignants au CSE, la ministre Elisabeth Borne est revenue sur l’obligation faite aux écoles, collèges et lycées d’informer les parents sur les dates et le contenu des séances, ce que l’Unaf regrette particulièrement. L’information des parents ne portera que sur les objectifs du programme, même si les écoles, collèges et lycées restent libres d’organiser l’information comme ils le souhaitent.
Pour l’Unaf, l’Ecole doit apporter une information transparente et précise (contenu des séances, intervenants internes et extérieurs) aux parents sur un sujet aussi sensible faute de quoi la relation Parents-Ecole pourrait être fragilisée.
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