Etude sur le désir d’enfant en France
Dans le cadre de son enquête annuelle, et en partenariat avec le département recherche de la CNAF, l’Unaf s’est intéressée aux conditions de réalisation du projet familial en France et au rapport entre désir et réalité.
Tous les observatoiresLa natalité française résiste… malgré le pessimisme ambiant
Avec un taux de fécondité de 1,99 enfant, le dynamisme des naissances en France révèle un désir fortement répandu de donner la vie, un désir qui parvient, au moins partiellement, à se traduire dans les faits. L’UNAF s’est naturellement intéressée à ce qui semble en contradiction avec l’image d’un pays déprimé, pessimiste et peu confiant dans son avenir.
11 000 familles répondantes : un chiffre exceptionnel
Pourquoi veut-on des enfants ? Quand décide-t-on de réaliser son projet d’enfant ? Y a-t-il un écart entre l’idéal recherché et la réalité ? La politique familiale encourage-t-elle effectivement les couples dans l’accomplissement de leur projet d’enfant ? Autant de questions auxquelles 11 000 familles partout en France ont accepté de répondre. 20 enquêtes régionales et départementales* complètent l’enquête nationale et permettent ainsi des comparaisons territoriales.
Un écart net entre idéal et réalité
68% des personnes interrogées déclarent qu’elles n’ont pas eu le nombre d’enfants qu’elles désiraient et 53% en auraient voulu plus. Le désir d’enfant est clairement ancré dans l’intime, 68% des répondants expliquent vouloir « aimer et être aimé ». Les conditions préalables à la réalisation du projet mêlent aspects immatériels et matériels. Ainsi, si seulement 15% citent la nécessité d’être marié, 60% affirment qu’il est nécessaire d’être en couple stable (57%). Mais les conditions matérielles et financières (emploi, conciliation vie familiale-vie professionnelle, logement, revenus…) sont également au cœur des réponses. D’ailleurs, 69% des personnes interrogées considèrent que les politiques familiales influencent le désir d’enfant.
L’originalité de cette étude est d’avoir interrogé spécifiquement les familles en situation d’avoir des enfants (et non l’ensemble de la population) afin de rendre les réponses plus concrètes et ainsi permettre de proposer des solutions adaptées aux familles.